L’abandon à toi (auteur perdu …)

Prends-moi.
Fais-moi l’amour comme si tu devais mourir demain. Comme si je devais mourir demain.
Je te le demande maintenant. T’implore. Te supplie. Et je ne supplie jamais personne, tu le sais.
Oublie tout. Tous les liens qui te tiennent, tous les liens qui me tiennent. Ne pense qu’à moi. Ne pense qu’à nous. J’ai besoin de ça.
Arrache mes vêtements, promène tes mains sur mon corps, baise ma bouche avide, picore-la, lèche-la, mange-la et n’en laisse pas une miette. Goûte la saveur de ma peau qui brûle pour toi. Pars à la découverte de ses creux et ses bosses, balade-toi sur ses pleins et ses déliés, promène-toi là où ton envie te mène.
Baise-moi.
Ne sois pas doux. Ne sois pas sensible. Ne sois pas délicat.
Baise-moi comme si j’étais ta salope, la salope de tes fantasmes. Comme si j’étais ton amour, l’amour de ta vie. Comme si tu m’avais déjà baisée cent fois mais que cette fois est la dernière. N’y met pas de sentiments, mets-y de la violence.
Mords, griffe, pince, tète, aspire, lèche, pénètre.
Fais ce que tu veux. Mais fais-le.
Vite, car mon corps se consume. Il brûle. Une combustion spontanée que rien ne semble pouvoir éteindre. Mon ventre se contracte, mes seins se dressent, mes terminaisons nerveuses sont à vif. J’ai mal et toi seul peut me soulager.
Je ne te touche pas. Je suis à toi. Je veux juste jouir de toi. De tes doigts, de ta langue, de ton sexe. De toutes les manières que tu veux. Ça m’est égal. Je veux du plaisir.
Je m’abandonne à toi.
Je te fais une confiance aveugle. Je ne veux pas réfléchir. Je ne veux plus avoir à réfléchir. Je veux te ressentir. Me sentir vivante. Je veux rire quand tu me caresses, pleurer quand tu me pénètres, avoir mal quand tu me malmènes, crier quand tu me fais jouir, pleurer quand tu m’embrasses.
Je veux me sentir pleine de toi. Je n’en aurai jamais assez.
Fais-moi taire. Fais-moi te goûter aussi.
Je veux jouir de ton plaisir. M’exalter de ta saveur. M’enivrer de ton odeur.
Je suis à toi. Cette nuit. Entièrement.
Possède-moi.
Demain est un autre jour.
Demain, peut-être que toi, tu seras à moi. Tu entrebâilleras la porte de ton cœur. Un instant. Pour que j’y passe un court moment. Pour que moi, je te fasse l’amour.
Je te montrerai, alors, comme il est bon, cet abandon. Comme il est violent de se laisser aller. Comme il est doux d’avoir mal. Et comme je suis plus à toi encore, quand tu t’offres.
Mais demain est un autre jour.
Et aujourd’hui, je m’expose. À toi. Car c’est ce dont tu as besoin.
Tu as besoin d’être désiré. D’être aimé. D’être choisi. Tu as besoin qu’une femme te libère.
Qu’elle soit à toi. Même si ce n’est qu’une nuit.
Alors prends-moi.
Fais-moi l’amour comme si tu devais mourir demain. Comme si je devais mourir demain.
Je te le demande maintenant. T’implore. Te supplie.
Baise-moi.

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