Jana Černá (1928- 1981)
“ […] mais je ne cesserai de regretter cette nuit, je n’y peux rien, je n’ai pas appris à considérer l’excitation comme quelque chose qu’il faille supprimer dans le renoncement et chasser comme le diable et j’estime qu’un désir aussi fort que le mien aujourd’hui ne se contente pas d’attendre sa satisfaction, mais la revendique à cor et à cri et n’accepte ni ascèse, ni renoncement.
Je n’ai pas reçu la capacité de m’exciter à ce point, de sentir sur chaque centimètre de ma peau ce désir fou que j’ai de toi, pour le chasser à coup de douche froide et de jeûne, non merci, permettez-moi de passer mon tour. Et si ce sont là les leurres du diable, alors ce diable commence à m’être tout à fait sympathique. ”
« Pourquoi sacredieu n’ai-je pas ta langue dans ma chatte alors que c’est mon plus ardent désir, pourquoi je ne sens pas la chatouille douloureuse de ta morsure sur la plante de mes pieds, pourquoi je ne peux pas te tendre mon cul pour que tu le possèdes, le mordes, l’étrilles et l’arrose de ton sperme ? »