D’abord, j’avais chaud, très chaud. D’un coup ça m’est venu. Après ma course, dans les chemins de garrigue où je m’étais vue et sentie partout avec toi dans la fraîcheur du petit matin, c’était presque incongru, d’avoir aussi chaud. Je me suis même demandée si je n’avais pas un peu de fièvre. C’est vrai que la tête m’avait presque tournée tellement la rosée faisait monter dans l’aube de la terre au ciel , dérangée par ma foulée, comme la liqueur corsée de ta peau à mes narines, huile fortement parfumée de thym, romarin, lavande papillon et ciste rose… Je me serais presque arrêtée pour me les fourrer toutes en même temps dans la bouche, tant tu sentais passionnément bon. Les faire juter entre mes dents, les clapoter sur ma langue.
« Allons à la douche alors ». Oui, je te parle souvent, très souvent, j’imagine ta main serrant mes doigts, je les regarde, parfois dans le soleil, si j’aperçois son contour, celui de la tienne jouant avec la mienne. Tu me conduis à la salle de bains, tu me déshabilles, m’effeuille lentement posté derrière moi, nous sommes debout devant le grand miroir qui prend presque tout le mur. je te regarde faire, frémissante déjà. Chacun de tes gestes conduit une petite torture délicieuse sur ma peau. Nous faisons silence, presque graves, concentrés, intimement centrés dans la profondeur de nos yeux. Là… Tu viens d’effleurer de ta bouche la ligne courbe qui va de mon cou à mon épaule. Je me mords déjà les lèvres d’envie et d’une attente impatiente.
L’eau coule sur nos deux corps étroitement serrés l’un à l’autre, en jets puissants, cela nous aiguillonne. Le grain de ta peau est frisson, la mienne parcourue de tremblements. Je la bois à même ta peau où elle ruisselle, je la cascade à ma bouche, quand je me mets à genoux pour te prendre, dur et triomphant sur ma langue tendue. J’aime sentir ta main capturer ma nuque, ma mâchoire, la mêler à mes cheveux détrempés, conduire le rythme, te faire le cavalier de ma bouche aimante et dévouée. Puis tu m’as relevée, d’un coup, fais tourner dans tes mains comme une roue et les seins écrasés sous tes mains , ma joue collée au mur de douche, tu as m’as pourfendue dans le creux de fourche de mes cuisses. Aller, venir, allée , venue, halée , tendue, percée, éventrée puis tout doux, tout lent une autre cadence, tu me sors presque entière, te regarde du gland à la garde revenir à toi, te refond dans ma brûlante et moelleuse petite glaire , pouce à pouce me prenant, tendre, moi et tout ton temps. J’ai joui, vite, fort, parcourue d’halètements humides après quelques brèves mais fulgurantes nouvelles poussées de toi, où se mêlaient mes doigts.
Nous sommes sortis de la douche, les jambes presque coupées et je t’ai séché longuement, m’attardant sur tes tétons, tes épaules, le creux très légèrement ombré de tes reins, tes fesses, mmmh ton cul, ton cul où je n’ai pu m’empêcher d’y planter soudain, mes canines. Ton sursaut. Tu m’as attrapée, coincée entre tes bras. « Tout ceci mérite vengeance » as tu grondé à mon oreille. Tu as commencé à frotter mes seins, doux puis plus fort , plus appuyé, de plus en plus, mes bouts tout durs et dressés, délice du plaisir mâtiné d’un brin de souffrance. Lorsque tu as arrêté de me les frictionner vigoureusement, ils étaient roses vifs mais doux et polis comme des galets de rivière. Excitée , trempée, mouillant mes cuisses jusqu’à en être dégoulinante sur le sol , nous nous sommes embrassés, j’ai gémi dans ta bouche « Encore, encore, baise moi encore mon amour… »
Nous avons couru , empressés furieusement jusqu’au lit.
Je te jette en travers. Tu ne seras pas en reste. Notre passage sous la douche et ta petite vilainerie m’ont mis en appétit. Depuis ce matin nos chemins de campagnes séparés n’ont eux de cesse de me parler de toi. La douceur de nos piquants qui savent combien je t’aime et ne me piquent plus. Ta présence dans toutes les odeurs entêtantes de l’aubépine, des châtaigner lachant en nuage leur blanche semence fertilisatrice en tourbillon dans le vent. Toi partout allongée dans l’herbe humide du matin, se réveillant sous la caresse du soleil ou je me suis étendu pour te retrouver.
Tes fesses sont juste sur le bord du lit. Tes jambes sont luisantes de nos sucs qui coulent encore de ton sexe. Je sens nos parfums mélangés, je passe mes doigts dedans,ça t’électrise. Je les porte à ma bouche, ça m’électrise. J’arrive presque à séparer mon odeur de la tienne, mais le mélange des deux est suave extatique. Je te regarde, vois ton attente, et te souris en voyant tes seins toujours tendu et rougis.
Le lit en fer est étroit, inconfortable pour Mr et Mme, c’est notre nid d’amour, notre lieu de naufrage, nous n’avons pas prévu de le changer. Je veux te sentir, te toucher tout le temps, toujours. Ainsi tombée en travers du lit, toi tu ne peux que te cramponner mais pas te toucher.
Ce matin, assailli par ton appel, ta présence, j’ai dû m’arrêter de courir, à pratiquement en tomber à genoux. Crucifié, ne pouvant que recevoir toutes ces images fulgurantes de toi, moi sur toi, la sensation de toi partout sur toute la surface de ma peau. Les tremblements irrépréssibles, mon cœur qui s’emballe. Toi mon amour, écartelée, écrasée sous moi dans la boue. Moi à te chevaucher, ta bouche ouverte au milieu de tes cheveux éparpillés sur la terre, dans la faible lumière de la grotte. Juste le bruit du sang affluant par acoups, résonnant dans la grotte. Depuis, l’envie de toi installée m’emplis le ventre terriblement.
Je pourrai te baiser là, car rien qu’au souvenir de l’appel de ce matin, je me remets à bander. Je sais que tu veux que je te prenne, là maintenant, mais tu vas attendre un peu ma belle. Je vais d’abord me repaitre de toi. Je te lèches d’abord l’intérieur des cuisses pour ne rien perdre de nos offrandes. Je remonte de ton mollet jusqu’à ton sexe pour te lécher, je remonte et lape et lape encore. J’écarte en grand tes cuisses et porte ma bouche ma langue en grand sur ton sexe, je laisse tout le soyeux se déverser en moi, délice douceur de tes muqueuses. Tu résistes, trembles un peu des abdos et des jambes et te tiens toujours. Et puis je pars en exploration, m’applique à te lécher, te décaper, déguster chacun de tes plis, un par un, pour finir par mordiller et aspirer sauvagement tes lèvres, ton bouton tout gonflé, comme l’est maintenant mon sexe que je sens dur, tuméfié.
A l’horizon de ta toison, je vois ton ventre qui se creuse, la vague, tes seins rougis pointés au zénith, connectés avec le soleil brûlant. Tu trembles, et glisses en arrière, te cambre et t’ouvre encore plus. Je m’enfonce alors de ma langue, de mon menton et glisse dans ton fut, ton jus à toi, dégouline sur moi et me taraude les sens. J’adore ton sexe, doux soyeux et si brûlant de volupté sous ma langue. Je fouaille gouluement dans ton antre de chair, tout en écrasant ton mont forrestier, d’une main et de mes pouces, je t’ouvre encore plus pour pénétrer plus loin dans les anneaux de ton sexe, et me délecter de tes liqueurs (?)
Tu glisses encore en arrière, et te retrouve tellement cambrée, presque plus en apesanteur. Tes épaules ta tête repose par terre, étalés sur notre petit kirim. C’est devenu un tapis pour la médiation, il est merveilleusement doux et rèche à la fois. Je te ratrappe par les hanches, et découvre le spectacle de ton sexe, de ta cocarde engluée, se rétractant et se dilatant. Je relève tes jambes, et te lèche avidement, à grand coups de langue sur toute la hauteur, de tes fesses à ta fente. Je profite de l’escapade, du paysage changeant sous ma langue, tout au long de ce canyon de ravine étroite, de colines torrides et de brousailles houleuses.
Je te recois plus fortement, plus chaudement en moi j’ai le ventre en fusion. Après quelques cavalcades de ma langue, je pose doucement un doigt à l’entrée de ton étoile (c’est la première fois) et l’étire un peu. Je sens tes palpitation. Je me retrouve connecté avec ton tout, tout le parcours de toi jusqu’à ta bouche, ta langue, ta trachée par toutes tes vicères, une autre vérité sauvage de toi.
Mon sexe part à la dérive, bat la chamade et frotte par terre. Te tenant pour t’éviter de tomber je ne peux même pas me branler et la ça devient urgent de le contenir de l’enserrer.
(j’hésite à arrêter là.?)
Je pousse un peu et entre facilement dans ta grotte obscure,tellement il y a de mouille et de salive. Tu sursautes, d’une surprise tellurique qui te tressaute partout. Après deux trois lents aller retour de découverte de ta chaleur, je retire mon doigts. Tu râles. Ton fumet appelle ma langue pointue dans ton trou fripon à l’égal de ma faim, irrémédiable. De ma langue, je pars doucement en exploration, en découverte de ta géométrie étoilée, de ce petit bourlet de chair à l’entrée de ton afut. Pendant que je déflore, délice et lape ton trou, j’enfonce un pouce dans ton autre caverne voisine.. Je le sens de ma langue derrière la paroie de ton périné. Ma langue toujours plantée dans ton étroit enfer brûlant, j’entends à peine ton souffle et ta voix.
Les doigts gourds tellement je serre les montants du lit, je me courbe de côté pour te regarder.
Tu me lustres si fort entre les cuisses et m’étrilles des picots de ta petite barbe que le derme me brûle des orteils aux cheveux.
Te voir m’excite, me bout le sang, tapisse d’algues visqueuses le rocher de mon ventre frappé à la houle de ta bouche.
Je veux m’ouvrir davantage encore à la cuisante chignole de ta langue.
L’envie urgente d’être remplie de fond en comble par l’épi dur et raide de toi me fait lâcher de brefs gémissements heurtés. Ils fusent de ma gorge et ricochent sur le sol comme en écho à ta montagne couvrant de sa grande ombre toutes mes collines.
Tu me bûcheronnes les muqueuses roses-violacées de la hache de tes lèvres conjuguées à tes doigts. Et, je me fends en deux, m’écartèle follement voulant plus, plus loin dans mon ventre, entre mes fesses.
Un tremblement court, rapine violemment mes seins, hérisse ma motte herbeuse, pointe ardemment mon clitoris vers toi.
Tous mes orifices font la nage palpitante du désir au plaisir et se fondent à la lave mordante de tes dents.
A mon pubis, le choc de ton regard qui vrille mes yeux et fouette mon centre moelleux indécent.
Je te veux, je veux te toucher, t’agripper, te mordre, te laper, te sucer, te goûter, t’embrasser, t’enserrer, participer à ton plaisir.
Je ne peux plus tenir, tétanisée d’envies, je tends une main vers tes épaules. Te mener tout du long sur moi, de toi me faire une couverture de frissons.
C’était imprudent…
Je glisse à terre sans que tu puisses me retenir.
Tu ne peux t’empêcher d’un petit rire.
Je m’égaie toute entière d’un sourire dans un rai de soleil où baigne mon corps au sol.
Les bras levés vers toi, les jambes grandes écartées, la peau tendue à craquer, je t’invite, t’appelle…
Tu moules ton ventre au mien, je cercle tes reins de mes cuisses, nous nous fondons à nos salives où je me retrouve en goût, tendrement exaltés.
Les dagues de ta langue, de ton pieu… Entrés en un même mouvement fluide, dans ma bouche, dans ma fente glissante. Je crispe mes doigts dans la chair de tes fesses. « Mon amour, mon amour, ne bouge pas… Reste un peu comme ça ».
La ronde de mon ventre tout autour de toi, douce valse, la palpitation de mes chairs ouatées trempées, croisées autour de ton vit qui grossit, oscille du méat à la racine, planté profond, profond. Je te monte et te descend, te crépite en vagues, te picore lentement le gland de mes lèvres d’en bas. Je t’entends sourdre, souffler ténu, entre tes babines entr’ouvertes et mes ongles creusent des zébrures sur le ciel de ton dos. J’ai si faim de toi, de ta fougue virulente, de l’enfoncement effréné de ta grande épine dans toutes mes grondantes galeries !
Mais pas déjà, pas si vite, trop tôt, je souhaite t’incarner jusqu’à ce que tu demandes grâce…
« Mon lion , mon amour, je veux te caresser, te lécher, c’est mon tour… Tu veux bien qu’on remonte sur notre lit ? »
Nous nous relevons, je me penche sur les draps comme pour en arranger les plis. Tu m’as saisis doucement la nuque, fermement les cuisses. Changement de programme, c’est toi qui distribue la donne, un peu, beaucoup, passionnément, à la petite folie…
Assise presque brutalement sur tes genoux, je ferme les yeux de ma terre criante à la pluie de ta peau qui suinte la pente douce de mes hanches par tes ongles qui les modèlent, tes doigts qui les craquellent, tanguent le roulis de mon cul en-mâté à ton phallus triomphalement raide mais velouté.
Tu mords mes trapèzes ronds, y faisant crisser tes canines et haletante, irradiée des doigts de pieds à la langue, je salive un torrent à ta main que tu as voulu me voir sucer.
Je me cambre, exagérée à craquer sous tes coups redoublés, les seins encore à rose vif, pointés au plafond, tes doigts enfournés m’empêchant de crier sourdement le soleil radiant de nous. Un serpent de sa voix fourchue commence l’ascension de mes reins au précipice de ma gorge.
De toi, soudain, tu m’as arrachée.
Je me retrouve, titubante, essoufflée, les yeux flous, et la bouche déperlante devant toute ta peau allongée, là, dans notre lit. Tu me regardes, les yeux mi-clos, un demi sourire à ton visage, les mains sous ta nuque, un pacha…
« D’accord, ma fringante jument, fais de moi ce que tu veux… »
Il y a presque un petit rire hystérique qui frémit à ma narine. Je me vengerai si tendrement sur toi du crime de lèse majesté que tu conduis savamment sur nos fulgurants ébats. Comme pour en prolonger indéfiniment toutes les jouissances jusqu’au-boutistes…
Je m’agenouille et cavalièrement juchée de chaque côté de tes cuisses, lent si lent, coulisse d’avant en arrière, le petit trot monté de ma moiteur sur ton bâton de foudre à l’horizontale. Je suis la levée d’ombres à ta prunelle mer d’Iroise en balançant ma poitrine narquoise juste sous ton nez.
Je me saisis de tes mains toujours enfouies dans la morgue de ta nuque et un à un lape, lèche tous tes doigts de la pulpe aux rassettes, m’en délecte, m’en rassasie pour les poser, dégoulinants sur mes tétons, y faire des cercles, les gratter, les ériger, les presser, grafigner, se tendre à l’extrême bord d’une fissure. Le tranchant de ton poignard distendu contre la petite brousse de mon bas-ventre se fait presque aigu et j’y coule du miel mêlé à tes humeurs cristallines. Je ne peux résister d’y plonger mon visage, me farder de nos sucs mélangés. Leur fumet me transperce, me fait tourner la tête. Contre ta peau, je te susurre : « Mon amour, tourne-toi, je veux te lécher le cul…. »
Me tourner ? je sens le thermomètre qui grimpe comme une petite fusée lumineuse dans le ciel déjà bien irridescent. Me tourner, j’obtempère avec une pointe d’apréhension. Être ainsi à ta merci, moi qui devine de quoi tu es capable … de tout je pense. J’écarte les jambes, mon sexe tendu horizontalement toujours bouillant de l’échaud fouré de ta coulhisse sur moi. Je ferme les yeux dans l’envie de tes caresses, dans l’apesanteur de l’attente hors du temps de percevoir ton souffle s’approcher de moi ou …
Toute ma peau s’interroge ?