Jets flux veux nos cent heurts

Le soleil prend tout le ciel… Mordre dorée les ecchymoses bleutées au liseré de mes doigts. Sucer, laper, se délecter, se gourd mendier, langue toute tendue, loin, devant les dents. J’ai férocement envie de toi, ta raideur, mon chat tout foutu comme par tes neuf queues. Me bâfrer, béante, déjà, liquéfiée de toi jusqu’aux yeux. Tâches opalines de mon désir sur les joues et ce jour, givré , brûlé qui suinte la fenêtre. Mon nez s’en fouaille. Presque jouir… Frémir jusque la moelle. Les frissons me montent l’échine. Je me sauvage, rabattue sur le dos, jambes, ventre, cuisses, pieds, seins nus, vite, plus vite. Le goût de ma cyprine me bâtit folle. Tremblements. Hâte fébrile. Je scories, récolte, raclée de croûtes séchées ; moelleux tapis humide des lèvres corollaires de mon con.
Sang sué se mêle au ruisseau de mes dissolutions. Tu me prends si fort que mes ongles se virent vifs au grenat. Odeurs, senteurs, parfums font se fumer mes doigts. J’avale tout. Mon ventre se moule étroit autour de leur voracité, suce ma main qui s’enfonce en lieu et place de ta queue. Orifices froncés, crénelés, froncés, humectés, en pas de vices, se crépissent de nos allées et venues amoncelées.
Tu me morcelles de soubresauts et d’aveux translucides. Sensation dure, épaisse, inexorable de ton pieu, l’aspiration croulante, dégoulinante de mes cavités violacées. Se recevoir, pourfendre, percuter, se farder de sueur. Elle gicle, clapotis, rigoles, bruissements, crépitements, je glapis de glaires, de glaise, m’en érafle la haine pointée fière de mes seins. Ils en brillent et tranchent à l’éclat du diamant, les rayons de lumière. Ma peau se rivière, se tord tueuse, se torrent plis, ras d’eau de lime la rape de ta peau. Je suis copeaux d’acier miroité à la teneur des étincelles quand tu frappes de ton marteau l’enclume de ma peau. Balancée à la poigne de ton phallus, une litanie de mots boueux me cinglent la bouche… Être ta douce petite salope vivace où tu siphonnes les remugles de nos sexes confondus… Je renifle le ricanement de nos chairs qui engrossent et soufflent les murs de la chambre qui reculent. Et, je suis mélasse, tu me jauges du Il, je m’auge de nos lacérations, enlacés à nos relents, les pores, la peau, nos jus, lesquels à toi, à moi, je te reconnais dans les pulsations qui vrillent mon con. Il grince, couine, craque, s’ouvre, inonde le harcèlement pugnace que tu me coulisses du gland jusqu’à ton ventre. « Fouette-moi, plus fort, fesse-moi, encore, fous toi jusqu’à la garde, crame les picots de ma toison. Fourre, récurre, frappe l’encule, bâts ton fer, gerbes de cuisson me contrit le fion. Viens oh viens, oui, oui, crasse-moi jusqu’aux cheveux, enfourne-moi ton feu, besogne-moi le cuir, éructer tes doigts dans ma bouche, te crier sur les ongles, ils crissent contre mes dents, encore le sang, flots de salive, flux et reflux, ésotérique, hystérique bastonnade. Mes reins ployés, je t’offre l’arche de notre alliance, tu la romps de coups et la roues des émanations âcres de ton inflexible triomphant. Tu me tant bourres et laboures, ton ciel d’orage noirci, fumé, me claque les cuisses, tes éclairs, ta houle me dansent les lèvres de stupéfaction roide et mon cri encore retenu, suspendu, suit le fil épais de nos sex-salaisons.
Creusements, la curée, les relents de la boue de tes morsures dans mon cou, agrippée à tes incisives. Ta main, me forcer, doux mais droit à lécher la mare plurielle de nos jus, mes canines s’y plantent dans le bordel effaré du sommier. Saoulés, ivres mais libres, tu as giflé nos séismes du jouir, les râles de ton lait purulent aux tréfonds de ma ruche ourlée de miel sombre. Mes narines, gavées, rossées par nos haleines, des gemmes poisseuses, haletantes et purement salies de mon cul écartelé, rougi à tes couilles en circonvolutions rincées jusque dans nos bouches.
Je retombe, tu me recouvres, ce paquet de plumes, chaudes pestilences de nos caresses dégluties. Ta main, une terre de sucs âpres et d’arômes de chair, sur la mienne, un lisier de stupre à l’eau d’orties :  » Comme j’aime nos puanteurs d’amour, mon chéri… »

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Une réponse à Jets flux veux nos cent heurts

  1. Odile dit :

    Bonne soirée et bon Dimanche !

    Dommage ! On ne peut ni faire de « J’aime » ni « rebloguer » ….

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