Oh oh, branle-bas dans le cœur des vierges… Comme tous ici dans la nef, je te sens approcher. Sentir cette iridescence femelle et toute cette incontournable gabégie érotique que tu traînes avec toi. Ton excitation explose, palpable, creusant tes reins et son chemin, galet émollient de débauche, dans le crissement en biais des yeux riverains.
T’entendre venir, avant même de te voir, là, dans ta pleine opulence charnelle et froufroutante. Le souffle court du monde sur ton passage.
Cette écorchure systolique dans le flux du silence.
Licensieuse et voluptueuse.
Cette suspension musicale, haletante jusqu’à ce qu’enfin ton ombre méridienne s’avance sur le chœur et couvre de son rire d’escarpins, le feulement des murmures acides.
Pulpeuse et magistralement lubrique.
Je souris. Plaisir d’être arrivé le premier pour te voir apparaître.
Déjà ma langue vibrile, s’éveille et passe sur le fil de la couronne d’épines de mes dents. Comme tu es belle.
Annonce en fanfare! Venus erotica de ma catéchèse. Une onde chaude, enfle dans mes veines.
Dans ce staccato exultant, le rythme du monde change, bascule, se courbe dans le glissement tectonique de tes jambes. Une lave brûlante s’égoutte lentement, suppliciant le bout de ma langue assoiffée. Vin de messe en chargement. Mon compte à rebour est déjà bloqué sur ton cul…
Mais je m’interroge, ma belle. Tu vocifères si fort du talon, que l’écho de tes pas couvre presque le propos débordant de ta venue.
Peut-être n’es tu pas si sûr de toi, finalement Lilith? Peut-être que toute cette vitupération face à l’opprobre silencieuce des saints, alignés dans leurs toges émasculentes, n’est qu’un allié, invoqué en renfort sous la bannière de ton éffronterie ? Tambour de guerre sur ton escouade de résille, échancrures savamment organisées, impact sans indulgence de tes aréoles percutant l’oeil glabre de l’assemblée.
Vilaine fille. Sublime et adorable ! J’adore tes tétons crevant bruts, la soie de ma rétine…
Alors, que viens tu faire ici reine de mon Sabbat, à part tendre mon ardeur vers le la voûte de tes jambes ?
Épancher ta soif d’une débordante envie d orgie liturgique ? Clamer haut et fort que le stupre et la debauche sont ta paroisse !
Serai je concillant?
J’hésite ! Descendre de mon piédestal…
La goujaterie suprême serait de … te laisser là, dans le bouillon de ta gourmandise blasphèmatoire. Te laisser tremper là, dégoulinante d’envie, seulement armée de tes phalanges onanique. Que tu tombes à genoux, officiente dépravée, seule face à la lumière affamée de ta peau et à ta faim de luxure. Te laisser là, à te branler rageusement, pendant que je sonnerai à tout va le glas sur ton envie de te faire fourrager, défourailler et noyer de foutre sans complaisance ? De la haut, me régaler du spectacle..
Mais non, je sais pourquoi tu es là…mère du blasphème. Fille du feu je sais pourquoi tu es là avec ton sourire astringent sur le plat horizon de la pensée simulacre…
Bien sûr te faire prendre, triturer, baiser, empaler, bousculer, mâle mener, te faire languer houleusemenr dans tes grands fonds baptismaux, postée sur l’agenouilloire de la chère, le cul en oboles, bien écartelée, prier pendant que j’assaisonerais ton pavillon de mon plus beau et large sermon profanatoire.
Que je me confesse? Veux tu m’entendre te raconter la lente exode de ma queue dans la prière de ton con terre promise, tes lèvres muettes, calcinées par la brûlure de ma langue pélagique. Comment je t’anudurai, t’offrirai à la joie rêche d’une pelisse de bure, ta longue pénitence à genoux pendant que je t’offrirai mon extrême onction dans le chœur de la lumière divine ?
Que fais tu dans ce confessionnal ma sœur, me raconter, te confesser ? Que penses tu me dire que je ne sache déjà ? Les joutes dans la caldera de ta bouche à enfournaiser mon septre de chair brûlante ? Tes chevauchées fantasques sur des dolmens brut et vibrant. Ho je sais ! ne sommes nous pas frère et soeur ?
Mais toi, veux tu savoir? Ma lente perdition, les yeux se dérobant dans l’épaisseur poisseuse et dégoulinante. La couronne d’épines de ta beauté charnelle, sertie autour de mes yeux. Pieds et mains accrochés sur la croix de tes bras, attendant la liberation divine ? J’hésite ! Moi, peut-être bien te clouer les seins sur l’autel de mes envies. T’offrir en pâture à l’esprit Saint de mes dents.T’enfourner la multitude lumineuse de mes cierges, pendant que la chorale chantera le décompte joyeusement.. »Et un, et deux, et de … quatre , et six hou…! » Fist a belle, fist a belle, fist her all the way, Gourmande…
Ma reine de débauche, la messe va commencer, viens, profitons de cet instant de grâce. Soulève ta jupe et assis toi, là sur moi. Profitons de la bradycubie de tout ces debout assis, ces chants . J’ai une envies … Promis après je te baiserai sur l’autel et nous ferons valser ciboires, navettes et encensoirs et nous adonnerons à l’encollage de tous les missels de la création.. oh oui, je sais bien que tu es là pour ça, ma belle. Dire que la vie ne s’écrit pas dans les livres saints, mais avec bien des baisers écrits partout sur ta peau et dans tes profondeurs..
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