Nuit du coche

J’avançais dans la chaleur d’une nuit sybaritique,
Progressant entre deux côtes organiques,
Menait mon char dans cette ravine boueuse,
Fouettant du coche à la croupe nerveuse,

Jurant et pestant contre ce chemin trop étroit,
Car rien n’y faisait, mon atelage ne passait pas
Craignant d’échouer, de devoir en rester là
Demeurer ainsi sur le seuil et dans le froid.

Ne sachant à quelle sein ou trou me louer
Invoquait déesse succubes et satyres
Dont les outrageux travaux nous font palir
Lorsque une voix déclama sans aménité !

« As tu donné de la fessée? » « Oui je l’ai fait! »
« As tu de tes doigts élargis le passage? »
« De ta langue, huilé et fait le ménage ?
« Oh oui et graissé mon équipage tout expres ! »

« Manand, il ne te reste plus qu’à escarter
Forer et défoncer, pousser fort pour entrer! »
Enfin, je pu atteindre cette félicité !
Déflorer ce canal et mainte fois recommencer !

« Tu vois maraud aide toi et le ciel t’aidera! »

Dérive sur une fable Le Chartier embourbé de Mr de la Fontaine

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