Forme, volume, esthétique, quand je regarde ce coffre, je peux lire toute la force créatrice, la puissance de l’esprit compagnon. Je peux lire l’attention portée, l’œuvre de la pensée dans l’assemblage des parties, des siècles artisans de tenons mortaises, injonctions de bien se tenir chevillées au corps, queue d’aronde, enfourchements rainures et languettes … Dans ce tout, je peux lire la voie de l’imagination, dans cette projection dans la matière, je peux lire l’aisance de la main, l’esprit passé par les dents crues, acérées de la scie, je peux voir tous les assauts du ciseau dans la diatribe des moulures, cannelures et toutes la joie souveraine dans ces motifs mettant en fleurs, le printemps conjuguée à toutes les saisons, tout du long, jusque sur ses pieds. Tout est évidence, limpide, rigoureux.
Mais ton cul? ton cul, offert, levé, imminence en bombé sur ce coffre, toi agenouillée, géométrie implacable où mon mandrin bandé s’aligne parfaitement à l’opercule de ton mortier sépulcral?
Dans tout le fuselé de tes cuisses tendues, dans la prosodie colorée et lustrée de ta fente, l’œillade pathogène de ton trou du cul, tout cela n’est en rien l’expression issu d’une quelconque pensée architecte, ni d’aucune vision créatrice.
Ton cul, juste du brut, du charnue, du juteux, de la pure vérité intrinsèque. Là dans le marais de cette marne motrice, essence de délice viscérale, nul dictât, nul injonction à part l’attraction organique de ta lune, de ton cosmos chocolat dans l’orbite duquel tombe le météore filant de ma langue satellite. Dans cette ornière, dans cette bonde j’abonde d’une queue de comète liquide, pressant de ma langue une sainte huile dont j’allume un à un, la ferveur de tes photophores variqueux. M’applicant au ravalement, à t’enduire d’une brûlante brillantine, à reluire le pourtour de ton gouffre bitumineux. Decorum annulaire, porte mouvante de ton envers obscure, où j’enfonce mon ardeur papillonne avec délice. Matrice de vie, rouage immémorial de la vie, la vie gobant l’ordre minéral, décomposition méticuleuse, merde miraculeuse, humus noir où la graine de la vie prend pieds, se délivre en végétal, s’offre au plaisir herbivore de ma bouche sur la prairie de ton ventre, te brouter, ratisser, labourer jusqu’à la prédation carnassière de mes dents petites et grandes labialivores. Là dans se marais bourbeux s’étendent les rhizomes de ma faim en écho de la tienne. De là, à l’autre bout je sens tes autres lèvres tendres et voraces, affamées de fruits rouges, de jus douceâtre, de chair fraîche et dégoulinante. A l’autre bout, ton insatiable appétit où tombe toute la composition maraîchère, étal de cucurbitacées, de pèches blettes, d’abricot fendues, de salade, étal ou je te baise dans les borborygmes des tomates écrabouillées au milieu des vociférations mercantiles de la juntes ménagères.
Te lécher ton cul, ton con, ce petit arômes arrangé aux épices de toute ta jungle femelle. Presque une hésitation à laisser ce tout de délice sur ma langue, pour pourvoir enfin m’enfoncer en toi et t’engrosser. Toi, sur ce coffre, tu me souffle que c’est la bonne position. Essayer autrement, une autre fois, plus tard.
Dans la lente reptation de ton serpent vorace, sur les trottoirs de ton avenue digestive, dans cette catacombe ou je viens mourir à petit feu, ça baise à qui mieux mieux. Le coq au vin s’enfile la bouchée à la reine, la mortadelle dégorge sur sa tête et la crème fromagère englue le tout, et moi je t’enfile dans ce paradis bouillabaisse, où les éponges encroûtantes dévorent la peau de toute mes injonctions.
Faut-il te le dire combien j’aime t’enculer. Forer à l’emporté mon envie dans l’œillet borgeonnant de ton ventre. Combien j’aime te limer, longtemps, raboter toute l’ecorce entre le velours de ton tiroir viscérale et la bogue de ma queue. Te limer longtemps, jusqu’aux confins de tes entrailles obstruées. Te limer, t’empaler, fort, jusqu’à ce que ce tout enflammé, fondu, maelstrom membru s’embrase, que ma lance surchauffée te pulse un quasar de plasma brûlant. Plus rien ne compte. A peine, un pas plus loin, ta nuque empoissée, l’hémicycle de ta bouche abreuvant le carrousel de coton. Ta peau courbée a l’arrachée dans l’halètement de mes mains. Là, dans la malle de ton cul, nulle économie. J’enfourne tout sans précaution, raz la gueule. Que ça claque, éclabousse. La charnière de ta fente craque, avalée par la messe ogivale, bourrelet et largesse épiscopale de ma queue. Jointures blanchies sur le plissement du temps. Tu t’accroches, évite la chute, l’affalement, l’affaissement dans les abysses de notre tout soufflé retombant indéterminé, plus rien ne compte. Le réveil dégueule des minutes indistinctes. Le métro bondé de ma queue va et vient sur ta voie principale. Vomit une marée de lave vivante, ratent des aiguillages, t’éviscere, butent, s’enfichent à nouveaux, passe le terminus, défoncent le butoir périnée dans l’écarpement de tes fesses, écartelées sous l’accroc de mes doigts. Tenir la cadence. Jusqu’au bout de nos souffles. Là dans la malle de ton cul, enfourner mon offrande laiteuse, que je bats en émulsions jusqu’a l’exangue. La vie s’écoule. Ne rien garder, ne rien conserver, amour, art éphémère.. peut-être juste dans le coffre de ma mémoire, garder la lumière perlant sur ta peau, ce chant essoufflé des profondeurs et puis en gravure, la luisante arabesque de nos foutres glissant en petites fleurs de printemps sur l’écorce de tes jambes jusque sur la plante de tes pieds..
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